2014
MES QUATRE RÊVES DE LUCY (Jean-Paul Cathala)
Avec la permission de Jean-Pierre Rigaud et de Tiziana di Monte, je reprends le thème de Lucy, mais
cette fois pour une comédienne seule. Cela commencera par de la musique au violoncelle : Gabriel Fauré
peut-être. Isabelle joue fort bien de cet instrument.
« Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? » comme l’écrivait si bien Gauguin au-dessus
de l’entrée de sa case à Tahiti.
Mais il y a cette fois l’apparition hagarde de Rimbaud. Et oui, pourquoi ce diable d’homme a-t-il voulu
finir là où tout aurait sans doute commencé ? On sait que rien chez lui n’est hasard. Arthur et Lucy avec
le sorcier Éthiopikané pour les rejoindre… Quel vertige ! Andrée Chedid a écrit un beau petit livre sur
Lucy et quand, au hasard d’un dialogue j’avais posé la question Rimbaud, elle m’avait répondu : « Le
diable ! On l’aime ou on le déteste. J’aime le diable ! »
Le personnage de Lucy est réalisé par de grands marionnettistes Ukrainiens. Finalement ce sera Nicolas
Marty qui créera la pièce.
DISTRIBUTION :
Montage textes et lecture : Jean-Paul Cathala
Montage son et images : Philippe Audibert
14/18 HOMMAGE AUX ARTISTES DE LA GRANDE GUERRE
Mon grand-père maternel, cordonnier de son état venait d’épouser ma grand-mère quand le grand
barouf a commencé. Elle enceinte, lui s’en va sur son cheval. Ses deux frères l’un au 110ème RI l’autre
au 259ème y laisseront leur peau. On n’a pas retrouvé le corps du second, le plus jeune qui a disparu à
deux pas de cet autre corps et presque en même temps : Alain Fournier. Quant à mon grand-père qui
m’a enseigné la nature, il s’en est tiré avec une fracture au crâne suivie d’une trépanation. Il en souffrira
toute sa vie. L’armée l’a quand même gardé comme éplucheur de patates alors que ma mère naissait et
que la douce grand-maman se débrouillait comme elle pouvait en vendant des fagots qu’elle ramassait
dans la montagne.
C’est pour vous, ô mes humbles qui étiez tellement fiers de mon parcours d’artiste, que je veux réaliser
ce travail théâtral (je n’ai pas le temps de peaufiner d’autres mots)
Il y aura des images projetées, des musiques composées durant ces temps barbares, des textes des plus
grands témoins et la dernière lettre de mon grand oncle Lin.
À la sortie, une exposition de lithographies authentiques d’artistes ayant plongé la plupart
volontairement dans l’enfer des tranchées.
Un regard complet donc sur quelques créateurs, toutes disciplines confondues : la parole, l’écoute, le
regard sur des œuvres fixes ou animées.
Eux ont donné leur jeunesse, leur sang, pour sauver la République.
ORADOUR UN POÈME TRAGIQUE Film fixion de Jean-Paul Cathala avec la collaboration
du lycée Martin Nadaud de Bellac
Alain Flayac me propose régulièrement de travailler pour son établissement (le lycée Martin Nadaud de
Bellac) ; avec les professeurs et un groupe d’élèves qui seront dans peu des adultes, des ouvriers.
Bellac est proche d’Oradour. De plus nous serons bientôt définitivement installés en Limousin.
Nous proposons donc un travail sur ce thème, mais par la voie (la voix) artistique.
Avec le film sur la Résistance dans l’Aude, nous avions abouti une bien belle aventure. Pourquoi ne pas
tenter encore celle-ci ? J’ai foi dans ces jeunes gens qui seront sous peu ouvriers bâtisseurs. Eux
construiront des maisons, il est certain qu‘ils n’iront pas ensuite les brûler comme le firent les
militaires nazis et les miliciens.
Ce travail, qui a duré plusieurs mois deviendra un moyen-métrage dans lequel élèves et professeurs
s’impliquent farouchement.
(Homologué par la Commission départementale du 70
ème
anniversaire de la Résistance,
des débarquements, de la libération de la France et de la victoire sur le nazisme)
Pour en savoir davantage cliquez ici : ICI
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