2008
LE ROSSIGNOL ET L'EMPEREUR DE CHINE (Jean-Paul Cathala)
Cet hiver-là je passe beaucoup de temps à m’occuper de ma mère. Nous nous relayons avec mes deux
sœurs. C’est de l’amertume de voir peu à peu s’enfoncer dans l’autre face du miroir les gens qu’on aime.
À l’autre bout de la planète, en Chine, il y a les jeux olympiques et, qu’on le veuille ou non, nous sommes
concernés.
Un soir, pour un peu décompresser, je feuillette Andersen. Cette histoire de rossignol et d’empereur qui
se meurt… Je me jette à corps perdu dans mon rossignol à moi. En quelques jours la pièce est écrite.
Mon empereur sera jeune, écrasé par les devoirs de sa charge, le pouvoir réel étant de fait assuré par la
reine mère, un chambellan stupide mais ambitieux, un maître de musique cauteleux, etc…
Comme on le sait l’empereur ne quittait jamais le palais (étiquette oblige) et n’avait que très peu de
marge de liberté. Lors d’une promenade intra-muros, il rencontre une jeune fille qui travaille aux
cuisines et qui bien sûr ne le connaît pas. Elle lui révèle l’existence d’un rossignol extraordinaire qui par
son chant annonce la fin du travail quotidien. Suivront une escapade du jeune-homme hors les murs
tandis que va se cristalliser un amour très pur et très vrai entre lui et la jeune cuisinière. Le rossignol,
pour l’empereur, ce sera le chant de l’enfance retrouvée et la décision de vivre libre.
Il finira par épouser comme il se doit la jeune fille et il décidera de s’occuper de son peuple. Utopie ô
utopie quand tu nous tiens !
Ah, j’allais oublier, toute cette histoire est introduite par Andersen lui-même qui, comme chacun sait
était pas mal farfelu et imprévisible et paraît-il d’un caractère épouvantable. Mais le mien est charmant.
Par certains chemins de traverse nous nous procurons de véritables costumes de l’opéra chinois, ainsi
que des marionnettes qui sont selon la tradition, à l’origine de ce même opéra et que nous cède une
troupe chinoise.
Avec la générosité et l’inventivité qui sont leur marque propre, Anne Massoteau, Guillaume Orsat et
Pierre Margot doubleront les marionnettes. André Dion va composer une musique de scène
remarquable et je peins les décors.
DISTRIBUTION :
La Jeune Cuisinière : Isabelle Poulain / Andersen puis l’Empereur : Christophe Montrose puis Nicolas
Marty / Voix de l’Impératrice : Anne Massoteau / Voix du Grand Chambellan : Pierre Margot / Voix du
maître de Musique : Guillaume Orsat
Musique de scène : André Dion
Décors : Jean-Paul Cathala
Chorégraphie : Bertrand Dazin
HAÏLIBU DE MONGOLIE (Jean-Paul Cathala)
Nous venions de créer le conte d’Andersen qui se passe en Chine. Pour être cohérents je lis des dizaines
de contes chinois qui conviendraient aux tout petits, sans trouver mon bonheur, jusqu’à ce que je finisse
par découvrir un conte de Mongolie, vaste province qui a toujours eu des liens historiques avec la Chine.
Comme toujours ample documentation, nous nous procurons de belles marionnettes en ombres dites
chinoises découpées dans de la peau durcie, de vraies dentelles, des tentures authentiques brodées par
des femmes de Mongolie, un arc spécifique des fameux cavaliers Mongols, des personnages en papier de
soie découpée, enfin bref de quoi rêver…
Le texte vient tout seul. Philippe donnera du personnage de Haïlibu une interprétation très épique, très
écran large, si je puis dire, qui, loin d’effrayer les enfants, les emporte au contraire dans un univers
d’action et de magie.
DISTRIBUTION :
Haïlibu : Philippe Audibert
Décors : Jean-Paul Cathala
Tentures, ombres chinoises, Costumes, accessoires, Armes, Musique : Folklore de Mongolie
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