1988
MOLIÈRE (D'après Boulgakov)
Cela commence par la naissance du « petit Jean-Baptiste » dans les bras de sa nourrice alors que
Boulgakov (qui était « souffleur » de théâtre et a écrit Le Roman de Monsieur de Molière), vient d’entrer
par la salle et observe la scène.
On pénètre ensuite dans la superbe scénographie de Marc Peyret et, d’extrait d’œuvre en extrait d’œuvre
on va parcourir la vie et les luttes de Molière. Rien d’original en soi, sauf la performance époustouflante
des deux partenaires avec l’appui vigilant de Jean-Philippe Dupré qui vole sans arrêt des régies au
plateau où ses apparitions sont toujours cocasses.
Jean-Pierre Rigaud et Nicolas Duplot passent d’un rôle à l’autre (homme ou femme) avec une aisance
qui me laisse pantois. On est bien dans la couleur Molière : la farce grave ou la gravité retournée en
farce.
Nous avons beaucoup travaillé pour mettre au point ce merveilleux spectacle (4 mois pleins). Jean-
Pierre, qui n’a pas reçu une formation classique, était effrayé par certains textes. Nicolas, qui a reçu une
formation classique était effrayé par le côté farce de certaines situations. Ces deux acteurs de « bonne
volonté » à force de travail, ont fini par trouver la note juste.
Ils tourneront ce spectacle jusqu’à plus soif.
DISTRIBUTION :
Premier
comédien
:
Nicolas
Duplot
/
Deuxième
Comédien
:
Jean-Pierre
Rigaud
/
Régisseur Comédien : Jean-Philippe Dupré.
Décor : Marc Peyret
LES FILLES DU FEU (Gérard de Nerval / Dance-Théâtre)
Pat O’ Bine nous propose un travail joignant les deux troupes (Orion Danse et Avant-Quart), qui
s’inspirerait des « Filles du Feu » de Gérard de Nerval. Mais elle ne sait trop quelle musique utiliser.
En mai 68, alors que nous squattions en partie la maison de la radio, il était régulièrement organisé des
concerts de créations de musiques contemporaines. Dès que j’avais un moment, évidemment je m’y
précipitais. Une nuit, un très jeune compositeur venu je crois de Marseille passe une bande sonore d’un
quart d’heure bourrée à ras bord d’énergie. C’était Alain Savouret. Comme personne ne lui adressait la
parole et que j’avais véritablement aimé sa composition, nous engageons la conversation.
Je parle d’Alain à Pat, ils sont devenus très complices.
Le spectacle Nerval mêlait très étroitement danse et théâtre.
DISTRIBUTION :
Première
fille
du
feu
:
Pat
O’
Bine
/
Deuxième
fille
du
feu
:
Blandine
Aubailly
/
Troisième
fille
du
feu
:
Ivana
/
Gérard
de
Nerval
:
Jean-Paul
Cathala
/
Premier
régisseur
infirmier
:
André
Dion
/
Deuxième
régisseur infirmier : Jean Michel Ropers.
Chorégraphie : Pat O’ Bine
Musique : Alain Savouret
Décor : Jean-Paul Cathala / Éric Gémon
Costumes : Laure Vézia
TOUJOURS EN 88
Gérard Cathala, infatigable animateur de la FOL du Tarn, aujourd’hui animateur enthousiaste d’une
association de poésie de haut vol : ARPO un ami de longue date avec qui je n’ai aucun lien de parenté
sinon les liens du cœur et des convictions, nous demande, en vue du 200° anniversaire de 1789, si on ne
pourrait pas animer un stage pour les groupes de théâtre amateur adultes qui dépendent de la FOL du
Tarn. Nous disons oui avec joie bien entendu.
Ce stage durera un mois plein, chacun de nous initiant les stagiaires à toutes les techniques théâtrales.
Il en sortira plusieurs éléments qui deviendront professionnels comme Christophe Montrose, son frère
Sylvain, Sylvie Cavalié, etc…
Je crois que Gérard garde un très bon souvenir de cette collaboration qui, par parenthèse, a permis au
groupe du Tarn de mettre au point un beau spectacle de fière allure et que personnellement j’aimais
beaucoup.
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